Carnet de route
Ski et Carnaval autour de Bielsa
Le 02/03/2025 par Sabine & Laurent
Jour 1 :
Préparatifs bouclés, groupe WathsApp ficelé.
C’est avec enthousiasme que les 11 premiers s’affairent à être à l’heure au rendez-vous du vendredi matin au parking de covoiturage de Séméac. Direction l’Espagne, vallée de la Pineta avec un arrêt devant le tunnel d’Aragnouet, prêts pour une sortie d’adieu à la France et pour se mettre en jambe, nos 11 joyeux et fiers lurons, poitrails au vent, François menant la cadence, Colette serrant la file, ils se mettent en route direction les aiguillettes !
Ont-ils fait la fameuse dance au sommet (?!). Ceci reste interne…
14h au sommet, 15h20 au parking, déjà des risettes se dessinent sur certains visages. Le soleil était au rendez-vous toute la journée. Encore une petite heure de trajet pour la vallée glacière de la Pineta avec au passage le traditionnel pot de la 1ère sortie à Parzan puis prendre possession de sa literie au refuge du même nom que la vallée à 1240m, dortoir la Munia. Est-ce un signe ?...
18h45, 3 lurons de plus, n’ayant pas pu avoir leur vendredi, arrivent pour finir de constituer le groupe du séjour. Ils ont soifs comme par hasard et provoquent leur première caña. D’autres les suivent, sans se poser la question à combien ils en sont depuis Parzan !!! Voix bien marquée, béret sur la tête, en tenue de berger, regard doux, le gardien est content de nous recevoir. Le décor est planté dès la première soirée. Les leaders et connaisseurs discutent de la sortie de demain. Les autres, écoutent avec attention.
3 autres membres du CAF de Tarbes ayant réservés le repas au refuge, se joignent à nous. C’est une bien belle surprise ! Les Français sont majoritaires dans la salle et à prendre connaissance, refaire le monde, raconter des anecdotes ; nous parlons aussi fort que les espagnols ! Il est temps de boucler son sac pour demain et mettre le jambon dans le torchon pour chacun.
Jour 2 :
Non, ce n’était pas un bucheron canadien, mais bel et bien un bucheron typé asiatique, sourire aux lèvres qui a demandé si les 13 autres avaient bien dormis. Le coquin !
Petit déj, 7h, le gardien, Enrique, est à son poste et toujours aussi sympa.
8h15 direction vallée au-dessus de Chisagüés, il faut trouver du réseau pour régler et obtenir le QRcode du stationnement en fond de vallée au parking de Borda Brunet. Nous montons les véhicules au maximum que nous pouvons +/- 1730m. Bas de châssis, s’abstenir !
Les deux équipes raquettes et skieurs se suivent un cours instant. Puis la team raquette prend la direction de la Punta Liena et du plateau de Ruego
Les skieurs, toujours emmenés par François et Colette en serre file, prennent la direction de la Punta Alta de las Blancas. Tient donc, la Munia n’est pas loin. Alternance de nuage et d’éclaircies, mais surtout du ciel bleu. C’est plus qu’espéré ! Nous cherchons les langues de neige jusqu’à 1900m, avant de commencer à la tirer pour certains ! Oui, ça botte, mais pas pour tout le monde ! C’est injuste, le chat noir n’est pas loin. Nous frottons les peaux dans le sens du poil mais rien n’y fait. Quand elle te suit, elle te colle à la peau ! Le groupe se scinde. 4 préfèrent jouer plus cool, profiter de la vue et rejoindre les raquettistes. 7 autres poursuivent, 2 s’accrochent à suivre le rythme imposé et soulever des paquets de neige qui restent accrochés. Heureusement la neige plus froide au-dessus de 2300m anéantisse la malédiction du chat noir. Sous couche bien dure sous un filet de poudre, sur pente raide, les couteaux sont de mise pour certains notamment pour gravir le couloir. D’ailleurs une personne, sans souffrance à la montée, se pose plus la question de comment le descendre !
C’est toujours aussi beau mais avec sagesse nous nous donnons une heure butoir de 14h de fin de montée. 2700m, au-dessus du ressaut du deuxième lac, nous « dépeautons ». La Punta Alta est à moins de 200m, 1,5 km, mais elle accroche de plus en plus souvent. Il est temps de profiter de cette bien belle descente.
La personne qui appréhendait la descente, demandant de ne pas rester dernière, avale le couloir comme une fleur au fusil ! Sur cette sortie, tout le monde a dévoré la vue sur le secteur du Mont Perdu et du Cylindre. Les 14 convives se retrouvent tous aux véhicules à 15h30.
16h le pot de la 2ème sortie, encore à Parzan, sait réhydrater la glotte de chacun. Les sourires sont bien présents et les premières rougeurs apparaissent !
17h il est temps de prendre la direction de Bielsa pour faire escale au carnaval. Quelle tradition et quelle surprise ! Sous une ambiance folklorique peu ordinaire, ça respire la convivialité, toutes générations confondues, les espagnols sont là et nous accueillent. Sans déguisement nous faisons taches. A l’année prochaine … Nous serons plus présentables !
19h nous aspirons à la douche et à retrouver notre gardien, Enrique.
Deux cafistes tarbais ont également réservé le repas au refuge. Effectivement, ils ont bien fait car c’est une bonne adresse et nous étions ravis de les ajouter à notre tablée. L’air de la montagne creuse, Enrique le sait, les plats sont à la hauteur. Petite tisane pour les uns, p’tit dijo pour les autres, la décision de la destination sera prise demain matin selon la météo, 22h30 sonne, brossage des chicots, bisou, dodo !
Jour 3 :
Cette nuit il a neigé ! Comme il avait pris de l’avance la nuit passée, notre bucheron a décidé de ne pas refaire de stock pendant la nuit. Heureusement car il y a encore des pupilles molles dans le groupe. Le temps est plus gris mais reste tout de même dégagé. Après un dernier petit déjeuner au refuge de la Pineta nous partons pour Barrosa nous dégourdir les muscles. Après une petite marche sur la piste avec alternance de portage / de « chaussage » de skis la team des raquettistes regardent et narguent les skieurs. Nous arrivons à chausser pour de bon. Nous rejoignons la cabane du cirque du même nom. La météo n’est pas vraiment au rendez-vous et il manque un peu de neige. On décide quand même de poursuivre un peu. Ce jour-là nous n’arrivons pas au col mais nous avons quand même pu profiter d’une petite descente dans une neige plutôt agréable.
Il est enfin temps de clôturer ce petit séjour. Tout le monde semble satisfait, sourire aux lèvres. Nous nous retrouvons dans un bar pour boire un verre et partager quelques tapas ! Encore à Parzan !
Nous remercions tous Colette pour son organisation au top. Après une heure trente de route, nous voilà de retour à Tarbes où nous retrouvons le ciel bleu !
Comme quoi, des fois, il fait meilleur en France qu’en Espagne !!!
S&L.