Carnet de route

Epopée au Massibé

Sortie :  Mailh Massibé (1973 m) du 04/12/2022

Le 04/12/2022 par ALAIN HATTE

Aux habitués de la randonnée alpine, s’étaient joints, pour cette balade en raquettes prévue au Mailh Massibé,  des nouveaux venus au club.

Un groupe très hétérogène de sept personnes (Andréa Camille Maylis Nadine Quentin Serge Victor), fut ainsi constitué, qui associait des « moustachus », à des jeunes et sympathiques cafistes mais découvrant l’usage des crampons et des raquettes…

C’est pourquoi cette sortie prometteuse jusqu’au sommet du Massibé,   s’apparenta plus parfois dans les faits, à une école de neige avec son cortège de vicissitudes inévitables mais très riches en enseignements  pour les impliqués.

Une nouvelle  couche de neige tombée la veille, augmentait avec bonheur l’épaisseur du tapis neigeux, nous permettant ainsi de chausser rapidement crampons ou raquettes.

L’air était vif mais l’effort, puis le soleil rencontré en sortant du bois de la Herrère, nous réchauffèrent rapidement.

Sur la crête à l’approche du col d’Aran, le vent glacial qui soufflait  avait fritté la neige et dessiné des zastrugis chers à nos amis de l’Anena.

En raison des difficultés physiques et/ou techniques, rencontrées par certains, nous ne parvenions malheureusement au col d’Aran qu’avec près de 2 heures de retard sur l’horaire prévu !

Dans ce contexte, l’ascension du Mailh laissait craindre une suite d’embarras à venir,  et il me parut alors plus raisonnable de ne pas aller plus loin,  mais de sonner la retraite…

Je proposais donc au groupe de redescendre vers l’abri pastoral des Bordes pour nous protéger du vent et pouvoir enfin manger.

La proposition recueillit l’unanimité et c’est ainsi que, peu de temps après, sous un soleil généreux et bienfaisant, nous partagions une collation attendue et bien méritée.

Un arrêt au bar de Louvie-Juzon fut l’occasion d’un débriefing instructif. C’est ainsi que nous achevions dans la convivialité, cette belle randonnée qui nous avait permis d’admirer la beauté de ces paysages enneigés « où le soleil de la montagne fière luit » comme l’écrivit Arthur Rimbaud.

Gageons que cette sortie aura été aussi, pour plusieurs, formatrice et source de progrès.