Carnet de route
1er Mai au Mont-Perdu
Le 09/05/2022 par Colette Amaré
Samedi 30 avril,
Quel bonheur de se retrouver pour cette traditionnelle sortie qui boucle la saison de ski. D’autant que c’est ce week-end ou jamais !
On délaisse la pluie en la plaine, l’épais brouillard des vallées pour nous ravir devant de miraculeuses percées de ciel bleu à la station des Espécières.
A 8 heures sonnantes, notre intimiste Team (Alain, Christian, Colette, Jean-Claude, Pascal et Sylvie) chausse les skis au parking pour remonter la fantomatique station. La vue sur l’itinéraire se déploie au niveau col des Tentes tandis qu’au col de Boucharo, on se retrouve nez à nez avec de vaillants conquistadors partants pour la brèche de Roland et la plupart d’entre eux brassent déjà en crampons-piolet.
Vous l’aurez bien compris, au fil des heures la neige se transforme rapidement et s’alourdit. Mais passé le refuge des Sarradets, elle sera correcte et sur une trace parfaite on débouchera sans encombre à la brèche pour une pose bien méritée, d’où l’on visualise la prochaine descente en versant aragonais.
Une descente tellement géniale qu’on ira tous au plus bas, même si on doit repeauter les quelques centaines de mètres qui nous séparent du col de Millaris.
Au col, le Mont Perdu nous fait face en fervent guide, maintenant « y’a plus qu’à » caper vers lui.
Sauf qu’avant d’aborder son ultime barranco, il me paraît plus judicieux cette année, de rejoindre le versant du Tobacor pour arriver au refuge de Goriz, skis aux pieds.
Attablés à la terrasse ensoleillée, face au Tobacor que nous avons si bien tracé, on trinque à cette belle journée.
Dimanche 1er mai,
Le regel nocturne prévu, a bien eu lieu, excellente nouvelle ! On démarre tôt avec les couteaux pour trouver le couloir de neige en excellente condition. Un final majestueux en crampons-piolet pour ceux qui n’avaient jamais arpenté le Mont Perdu en course hivernale.
Certains resteront là-haut à savourer la vue imprenable et leur pique-nique, on se regroupera tous au lac glacé pour entamer la descente en neige de printemps, face au fabuleux canyon de Soaso.
A nouveau attablés en terrasse, on trinque une nouvelle fois, à ce magnifique site peu fréquenté en hiver et si couru en été, un privilège qui se mérite.
Cette journée de « Fête du travail » se termine aux couleurs printanières, à observer les marmottes et les isards qui se hasardent non loin de nous, un véritable havre de paix à préserver, avant que nous allions affronter le vacarme humain. En effet, le réfectoire de Goriz est toujours aussi bruyant malgré sa réfection.
Lundi 2 mai,
On nous prédit «pluie à 14h » alors par sécurité on quitte le refuge assez tôt pour regagner au plus direct la station des Espécières mais on prendra le temps de passer par la brèche du barranco de Goriz afin que l’ensemble du groupe connaisse l’itinéraire bis.
La neige bien qu’un peu lourde est encore skiable, en dessous du col des Sarradets, on décide à l’unanimité, de passer par le col de Boucharo plutôt que de descendre à la cabane du soldat, on ne voudrait pas gacher notre dernière sortie de la saison par une mauvaise chute en ski.
Finalement on aura pris la bonne option car la descente des pistes de la station des Espécières s'effectue dans un épais brouillard et nous retrouvons nos véhicules, à 13h avec les premières gouttes de pluie.
Merci aux belles Teams de la saison 2021-2022 pour ces moments de partage, aux petits goûts d’aventure humaine. Vivement l’hiver prochain !
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