Carnet de route
Ah....Los Picos de Europa!!!
Le 18/07/2024 par Terrier
Il y a deux ans de cela..."Ah, los picos de Europa, il faut y aller, c'est super joli" Trêve de superlatif...le mystère nimbe ce massif calcaire, bien arrosé s'il en est du fait de sa proximité avec l'océan Atlantique.Pour parer le désagrément du bivouac humide, mouillé, trempé, y compris en plein été, le choix est fait: c'est refuge et demi-pension.Grand luxe.
Jeudi 18 Juillet, 6h du matin, les sacs calés dans le coffre, on s'installe et c'est parti.Thierry conduit, file vers la frontière, et voilà l'Espagne. Direction Bilbao; on voit l'océan!On continue vers l'ouest, et il fait beau. On aperçoit le massif! Un défilé nous amène à destination: Arenas de Cabrales. De là, chaussures aux pieds, sacs sur le dos et sourires aux lèvres.Nous prenons la navette pour Poncebos. C'est parti pour la première étape: 300 m de dénivelé, et 1h30 de rando, sous un soleil de plomb. Le ton est donné: gouttes de sueur, boire beaucoup et bonne humeur. Arrivée à Bulnes, village sans accès routier niché dans un écrin de roche et de verdure. Un petit hôtel très accueillant, et dégustation de spécialités locales.
J2: Réveil matinal, plus tôt que le petit-dej'. Qu'importe, on grignote et on part à la fraîche. La carte nous a montré, et la météo l'a confirmé, que nous allons avoir chaud! Sophie et Chantal identifient de nombreuses fleurs: lys martagon, ancolies, mauves, iris. Des sentes raides, un passage délicat et nous voici arrivés au refuge Urriellu. L'après-midi, nous admirons les grimpeurs qui sont dans la face du majestueux Naranjo de Bulnes. Nous regardons la carte , pour étudier l'itinéraire du lendemain. La météo s'annonce orageuse...
J3: D'Urriellu, nous tentons le Torre Cerredo. Les nuages et le brouillard s'en mêlent, et nous prennent de vitesse. Nous rebroussons chemin. Nous restons à proximité du refuge. Chantal et Sophie sont partantes pour aller jusquà une brèche. Soit, nous y allons et en profitons pour emprunter un passage équipé. Nous rentrons et la pluie se met à tomber soudainement.
J4: C'est parti pour une longue journée. 600D+ et 1800D-, en prenant des sentiers secondaires; lecture fine de la carte oblige et on cherche les cairns! On passe un couloir super raide, avec des petits cailloux. On se souviendra, avec amusement, du troupeau de moutons qui a franchi allègrement le raidillon, après nous.La boisson fraîche à Cain est appréciée, accompagnée d'une salde composée pour certains. Le diner est le bienvenu!!!
J5: Aujourd'hui, l'étape est plus courte. Nous prenons le bus de Cain à Poncebos. On sort du défilè et nous gravissons une piste forestière, puis une sente dans les bois. Il fait encore chaud; nous n'allons qu'à 1300 m d'altitude, au refuge de Vegabano. L'ambiance est bucolique. La douche à l'extérieur nous offre une vue imprenable sur la partie occidentale de los picos; fougères et fleurs poussent au pied de la douche. Un pur bonheur! Un repas délicieux nous attend, et une nuit réparatrice avant la longue journée du lendemain.
J6:7h40...on part. Il faut franchir au plus vite le col; nous avalons en 2h30 les 900m de dénivelé. On file dans les pierriers, et pique-niquons à l'ombre d'une falaise.Les paysages sont grandioses. L'eau est rare et précieuse. On veille à ce que chacun en ait suffisamment. On arrive à Vegarredonda. Une boisson fraiche, une douche et nous profitons de l' instant présent.
J7: Aujourd'hui on descend 500 m de dénivelé pour aller admirer deux lacs, qui vont être recouverts, à notre passage, d'une brume. Ce brouillard enveloppant nous offre une fraicheur au début de la montée. Rapidement, nous retrouvons le soleil, croisons des troupeaux. Nous nous dirgeons vers le dernier refuge où nous faisons halte, Vega de Ario. Les sacs à peine posés, nous assistons à l'évacuation par hélicoptère d'un enfant mordu par un serpent. Le soir arrive. L'ambiance est bonne; nous retrouvons le groupe d'espagnols, forts sympathiques, que nous rencontrons depuis trois jours.
J8: 7h45. On adresse un au revoir aux gardiens qui nous ont si bien reçus, et effectuons quelques pas sur les lapiaz. On imagine, en plein brouillard, sur ce terrain dangereux. Le balisage est bien marqué , et nous entamons la descente. 1600D- au total. On est au-dessus de la mer de nuages, et cela donne un aspect féerique au paysage. Nous débouchons enfin sur la célèbre "ruta del Cares", un sentier taillé pour majeure partie dans la roche, avec des paysages vertigineux. C'est beau et fascinant. Il est 11h30, et on se dit que le bus de 13h30 est pour nous.10 kms à parcourir, avec une bonne montée...Le pas est athlétique. On arrive à Poncebos, prenons place dans le bus. La boucle est bouclée.
A Arenas, nous dégustons un repas espagnol, et Sophie nous fait une belle démonstration sur l'art de servir le cidre local. Un grand merci à Thierry pour nous reconduire à Tarbes.
Merci à vous quatre pour votre enthousiasme!
