Carnet de route
Ski dans le massif du Mont-Perdu
Le 08/05/2025 par Pierre Ouagne
Un très beau weekend à Goriz,
A l’invitation de Colette, nous sommes 5 à l’accompagner (Camille, Pascal, Yvan, Mickael G. et moi Pierre O.) pour sa dernière organisation officielle à Goriz. Les choses ne commencent pas forcément dans la facilité puisque le vent fort de sud a rendu assez incertain et potentiellement dangereux le passage de la brèche. Après réflexion et discussion, on prend l’option de partir de Nerin, au sud de Goriz. La météo est bonne, même si des risques d’orage sont annoncés sur Nerin, mais pas sur Goriz. Arrivés sur place, on s’aperçoit que la piste est interdite. Mais, la barrière est ouverte, et on décide de faire une navette par monter les affaires. Colette prend les affaires dans sa voiture, et commence à monter. En route, elle rencontre un bus qui opère un business de navette et qui lui hurle que c’est interdit etc….Et le temps de faire demi-tour, le bus prend de l’avance, et fait exprès de fermer la barrière à clef. Des locaux arrivent avec leur voiture et pestent contre cet état de fait, car ils disent que la barrière n’est jamais fermée en hiver. Finalement, Colette a réussi à trouver un agriculteur qui a la clé, et qui accepte de débloquer la situation. Ouf…., mais gros stress. Il faut maintenant monter plus de 7 km sur la piste déneigée avant d’arriver à l’ancienne station de ski de fond pour chausser. Un grand plateau est à traverser, et il faut ensuite passer sur des crêtes au-dessus du canyon d’Ordessa sous le soleil mais avec l’orage qui se rapproche mais n’arrivera jamais finalement. Nous sommes tous bien content d’arriver au refuge après cette journée un peu particulière. Le refuge est bien rempli mais pas surpeuplé.
Le lendemain, on décide de tenter le Marboré, et les pics des cascades dans la foulée. La nuit ayant été claire, on se retrouve en conditions de printemps sous un ciel bleu magnifique. On fait le trajet jusqu’au Marboré avec Yvan, Mickael et Camille et un groupe d’Espagnols pendant que Colette et Pascal arrivent en décalé au point d'intersection du Marboré-Mont Perdu. On profite au max des conditions pour faire une grosse journée avec plusieurs remontées du côté des cascades centrales et occidentales suite au Marboré, J’en profite pour bien enregistrer les lieux. Le dimanche soir est très calme cette fois, et on passe une très agréable soirée à discuter avec les autres personnes du refuge et les gardiens avec un bon verre de Patxaran.
Pour le lundi, c’est Tobacor avec sa ligne de crête pour Colette, Camille et Pascal, pendant que Yvan, Mickael et moi partons pour le Mont Perdu. Encore, une fois, conditions de printemps et grand ciel bleu sans vent. Tout se passe bien, et on peut profiter de la vue 360° et des sommets enneigés. Un grand moment. Nous sommes seuls au sommet. Ça change de l’été !! Il faut cependant être très prudent dans la descente, car celle-ci est quand même bien exposée, et la chute ne doit pas arriver, mais les crampons et piolets accrochent bien sur la neige dure. La suite n’est que plaisir dans la moquette de printemps pour retourner au refuge, même si je casse la fourchette de ma fixation arrière du côté de l’étang gelé. Mais, cela ne m’empêche pas d’en profiter tout de même. De leur côté, nos collègues se sont fait aussi plaisir sur les pentes du Tobacor, et on se retrouve tous sur le chemin du retour pour profiter encore un peu de la neige d’altitude avant la marche finale sur la piste et conclure ce très beau weekend qui sera renouvelé sans aucun doute l’an prochain et les année à venir tant l’endroit vaut le coup et les conditions de neige agréables en fin de saison.
Merci Colette pour cette découverte hivernale, via un itinéraire différent et très esthétique dans son approche





