Carnet de route

Les Glaciériste à la recherche de la glace perdue

Sortie :  Séjour de cascade de glace UF validation perfectionnement du 10/02/2024

Le 10/02/2024 par Peignon Axel

Samedi 10 Février, une équipe de valeureux cafiste entreprend une mission de la plus étrange, aller chercher du froid dans les alpes, les glaciéristes veulent se mettre du glaçon sous la dent ! Objectifs : le Briançonnais, le froid et la glace ! Après une journée de route, 2 paquets de merveilles disparus et la découverte de radio locales à la pelle, on arrive enfin dans notre chez-nous pour les prochains jours : Le Moulin Papillon. Cette année on aura même le privilège d’avoir le dortoir rien que pour nous, cette pièce deviendra assez vite le range bordel, le séchoir à corde, gant, cafistes et le bar du CAF de Tarbes.

Bien qu’il fasse froid sur place, il ne fait pas assez froid (ils sont vraiment givrés ces glaciéristes), il a neigé juste avant notre arrivé et un gros rassemblement de glace est aussi présent à Guillestre la même semaine, on va donc devoir composer avec tout cela pour profiter au mieux du glaçon local (on va bien marcher avant de taper de la glace en gros).

Pour les cafistes qui ne cherchent que le soleil, voilà une petite explication de ce qu’est faire de la cascade de glace. Déjà tu marches avec un sac qui pèse un âne mort. Dans le sac, y’a de quoi ouvrir un rayon au vieux campeur, mais y’a quand même un moment ou l’onglée n’est pas loin (même avec 3 paires de gant). Une fois que tu vois les cascades de glace, soit elles sont à ton niveau (mais faut pas trop en demander) soit il va falloir brasser un peu dans une jolie pente (histoire de commencer l’escalade avec les mollets bien en feu, sinon c’est trop facile). Ensuite vient la partie tant attendue : l’escalade sur cascade de glace. Alors là, c’est simple, mais pas trop en fait. Il faut taper avec les piolets, et puis taper avec les pieds, mais pas partout, pas n’importe comment, suffisamment fort pour que ça rentre, mais pas trop sinon tu casses tout. Ensuite, comme à l’escalade tu montes sur tes pieds, et tu sors le piolet. Ha non, le piolet il est coincé … Bon, là il faut tirer, mais pas trop sinon tu perds le piolet, ou tu tombes. Insulter le piolet ça se fait, je n’ai pas trouvé ça très efficace, bizarre la technique. Pour les pieds c’est facile, ils sortent tout seul, même quand tu ne demandes rien à personne. Et ensuite on continue, une fois que tu sens plus tes bras, que tu sens plus tes mains ou que tu entends plus ton assureur, c’est le moment de penser au relais. Et tout ça, sans voir le soleil de la journée… Bizarre comme activité…

Pendant 7 jours, c’était le programme de nos 8 courageux cafistes. On a eu le droit à de la couenne, de la grande voie (y’a des gens qui trouvent que c’est une bonne idée de rester collé à de la glace toute la journée…), du ski de rando (là, c’est quand tu prends un But, ou que tu as oublié tes bras sur la cascade de la veille), du mixte (là, c’est quand il manque un peu de glace), du dry (là, il manque beaucoup de glace) et de la grande voie (là, c’est le soleil qui nous manquait) et de l’artif (c’est quand tu t’engages dans une grande voie, mais que tu n’as pas le niveau).

Le secret de cette équipe pour tenir un programme aussi chargé ?

• Une cheffe des opérations qui manie les topos et le contre-espionnage comme personne, bien aidé de Patrick qui connaît chaque bout de glace des alentours.
• Des ventres sur pattes prêts à se fumer les biceps
• Une ambiance digne du CAF de Tarbes
• Des repas incroyables servis chaque jour au Moulin Papillon

Après une semaine bien éprouvante la question que tout le monde se pose c’est bien sûr : Quand est-ce que l’on recommence ? (Pour d’autre, c’était plutôt : On peut avoir un peu de rab de frite avec du ketchup ?)

Amaury, Axel, Florent, Gaël, Johann, Margaux, Natacha, Patrick