Carnet de route
La grande boucle de la réserve du Pibeste, dimanche 2 Juin
Le 03/06/2024 par Terrier
T’inquiètes, la rando dure 10h. On part à 7h, donc on sera de retour pour 17h aux voitures. Et oui, tu seras à l’heure pour ton train, à 19h15.
Saint Pé de Bigorre, dans la rosée du petit matin. Première sente dans les herbes trempées. Tu te fais embarquer dans cette rando dont tu ne sais pas grand’chose, juste qu’elle est longue et qu’il y a du dénivelé. C’est ton troisième jour de randonnée ; qu’importe tu es jeune et en pleine santé. Tu as, à ton poignet une montre qui calcule dénivelé, distance et plein d’autres choses.
Le terrain est varié ; tu t’étonnes de trouver une végétation luxuriante, qui te fait penser à la forêt amazonienne. Il est vrai que les fougères sont nombreuses et de belle taille. Les mousses sont très présentes. On s’élève peu à peu, dans cette forêt. Nous observons l’entrée de gouffres, bien connus des amateurs de spéléologie.
On rejoint une piste, puis un sentier très bien balisé qui nous fait grimper au Pladi ; petite pause. Ca fait déjà 3 h de marche. On file à présent vers le col du Prat du Rey, puis au col d’Andorre ; Baptiste nous trouve un endroit hyperconfort, à l’abri du vent, devant un superbe paysage sur la vallée, et nous pique-niquons.
Allez, c’est reparti, parce qu’il nous en reste un bout, même si on fait le plus gros du dénivelé positif . On traverse la hêtraie, magnifique, saturée de vert tendre, au printemps. Au col d’Espadres, la soif te tenaille, car l’eau te fait défaut. Chacun t’en donne ; c’est vrai que lorsque l’on débute la pratique de la rando en montagne, ce n’est pas toujours évident de savoir combien de litres prendre…
Bon, on cherche le sentier pour déboucher sur les crêtes. Ca y est, c’est parti : on domine toute la vallée, et on lit le paysage. On voit aussi le parcours restant...on avale les kilomètres.Une franche descente sur une piste un peu humide, qui nous fait rentrer dans les bois. De nouveau la forêt équatoriale. Nous débouchons dans un champ de fougères où le sentier s’estompe. La lecture fine de la carte, associée au paysage, s’impose. Le GPS vient en renfort. Cool, on traverse rapidement le lit d’un ruisseau, on récupère le sentier. Le temps passe, s’accèlère ; nos pas aussi. De nouveau le sentier balisé, une dernière montée sur 100m (c’étaient les derniers mètres de dénivelé positif qui manquaient). Et c’est d’une foulée quasi athlétique que le groupe s’élance dans la dernière descente.
On arrive sur la route. Un petit kilomètre pour récupérer les voitures ; au passage, le fermier s’étonne de nous revoir, puisqu’il nous a vus le matin au col du Prat du Rey, nous demande si on a fait la boucle ??
Ca y est, tu peux changer de chaussures, tes pieds sont endoloris. Sur ton visage, tu as le smile. Un grand bravo à toi , parce que 29 kms et 1850 m de dénivelé, tu les as fait ! En espèrant que tu reviennes. Et promis, on t’emmènera voir plein d’autres endroits, dans les Pyrénées, avec des lacs, des panoramas, tout ça, tout ça.



