Carnet de route
Roca caliente à Cavallers
Le 24/06/2023 par Francis Mieybégué
Enfin 2 jours consécutifs de grand beau en montagne !
Une belle occasion d’aller à Cavallers, l’une des entrées du Parc national d’Aigüestortes dans le massif des Encantats.
C’est un site majeur, bien connu des grimpeurs et randonneurs, qui rappelle la Réserve du Néouvielle par son granit, ses lacs et ses pins à crochets.
La sortie était ouverte aux grimpeurs de niveau 5b/c minimum en tête sur des voies équipées ou semi-équipées.
J’avais proposé de commencer le samedi par les jolies couennes proches du barrage pour se familiariser avec le granit local, l’espacement des points et les peu généreuses cotations du coin, puis de faire une voie en plusieurs longueurs le dimanche.
Philippe envisageait de son côté de parcourir une grande voie dans le 6 dès le samedi et proposait de prendre un 3ème sur sa cordée, voire une cordée qui suit.
C’est ainsi qu’une 1ère équipe de 4 (Philippe, Clément, Sylvain, Joris) est partie dès le 1er jour pour la voie « Antiparques » (300 m, 6a oblig) avec une attaque par « Agujetas de color rosa » pour Sylvain et Joris. La paroi sauvage de "Pared donde peta el riu Malo" garantit la tranquillité au bout du lac en rive droite. Principalement en dalles avec quelques fissures pour se réacclimater à l’adhérence du granit. Et là patatras, Joris a une prise qui lui reste dans la main et chute sur une terrasse, heureusement sans gravité, mais avec ce qui semble être une entorse de la cheville qui le contraint à faire une réchappe avec Sylvain.
La 2ème équipe (David, Michel, Francis) est restée le samedi sur les dalles d’Afrikan Wall près du barrage, après avoir posé les tentes au camping Ribagorça.
Le lendemain dimanche, nous étions 7 motivés par des grandes voies puisque Noémie nous avait rejoint, Joris étant contraint au repos forcé entre le restaurant et la piscine du camping.
Lever matinal à 6h en direction des aiguilles de Comalestorres avec une cordée de 3 pour « Blues » (230 m, 6a+ max, 6a oblig - Philippe, Clément, Michel) et 2 cordées de 2 pour « El pistacho asesino » (240m, 6a ou 5c oblig selon les variantes d’entrée et de sortie- Noémie, Sylvain, David, Francis).
On était les 1ers au départ des voies ; un festival de dalles et de fissures, écailles, dièdres assez soutenues et semi-équipées ; les voies et le cadre sont magnifiques. On s’est tous régalés malgré un petit vol pour Michel qui a laissé un peu d’ADN dans la dernière longueur de Blues variante de droite Omaita.
A noter la plus-value apportée par les 2 jeux de talkie-walkies achetés par le club qui nous ont permis de communiquer entre cordées le dimanche.
Au final, 2 belles journées de grimpe au soleil malgré 2 incidents peut-être dus à un manque d’expérience en TA et à de légères erreurs d’itinéraire.
