Carnet de route

Un Sanctus Béni !

Sortie :  Pic Sanctus (2482m) du 06/02/2022

Le 06/02/2022 par ALAIN HATTE

Après plusieurs tentatives annulées  par la météo ou les restrictions de la liberté de randonner, imposées  par le gouvernement, nous avons enfin pu faire l’ascension hivernale du Sanctus, le dimanche 6/2/2022.

Un guide de haute montagne de Gourette, rencontré la veille, m’avait informé du caractère gelé de neige et m’annonçait que le sommet serait en glace.

Cependant, ayant déjà essayé d’y accéder, par une autre voie, trois jours auparavant, j’avais remarqué la rapide transformation de la neige en fin de matinée, rendant la progression même en crampons, délicate et je décidais en conséquence de partir tôt.

C’est donc à 7 h du matin que je donnais rendez-vous à Lourdes, à Clément, afin de débuter cette randonnée sur une neige ferme permettant notre progression rapide.

Après une halte à Louvie Juzon pour prendre Serge à bord, nous arrivions à Gourette vers 8 h 30 et commencions la randonnée, dès le départ, en crampons sur un neige croûtée ou gelée, vers 8 h 45.

Ayant suivi un tracé nivologique « sécure », nous sommes arrivés après une ascension régulière de 1100m, mais éprouvante car il fallait faire la trace dans la neige vierge, sans encombre, au sommet,  à midi.  Le ciel était d’un bleu magnifique et le soleil au rendez-vous,  nous réchauffait de ses rayons bienfaisants.

Après une collation méritée et avoir admiré le paysage grandiose qui s’offrait à nos yeux, nous amorcions donc,  une demi-heure plus tard, vers 12 h 30, la descente.

Le timing était bon puisque la neige commençait à se transformer, les crampons traversaient les plaques fragilisées pour atteindre une neige meuble sans cohésion sur les zones escarpées.

En descendant nous avons rencontré un groupe de skieurs de randonnée sur une pente raide et nous les avons mis en garde d’emprunter un tel tracé en raison de la qualité de la neige. Nous leur avons conseillé de suivre  plutôt la trace moins pentue et plus sûre que nous avions faite à l’aller.

Ce conseil semblait rencontrer peu d’écho,  jusqu’au moment où le skieur le plus avancé sur cette pente dévissa  sur une quinzaine de mètres, heureusement sans dommage…

Laissant les skieurs à leur réflexion vraisemblablement teintée de crainte, d’incertitude et de perplexité, nous avons poursuivi notre descente rapide puisqu’à 14 heures nous étions déjà de retour à la voiture, sans avoir eu à utiliser nos raquettes.

Et c’est convivialement  comme il se doit, autour d’une bière prise à Laruns, que nous avons achevé cette sortie de randonnée qui fut qualifiée de nickel par un des participants et à l’unanimité appréciée…